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vrai que la France doit préférer l'abaissement de la maison d'Autriche à sa vengeance contre le traité de Breslau. Mais, si la reine de Hongrie et le roi d'Angleterre offraient un établissement pour Don Philippe en Italie et la restitution de la Bavière à l'Empereur, la France ne sacrifierait-elle pas le roi de Prusse et l'Empereur pour s'attacher davantage l'Espagne, qu'elle a, le plus, raison de ménager, pour son commerce et par son voisinage?

A savoir, si le roi de Prusse pourrait alors lui seul se tirer d'affaire avec la reine de Hongrie et le roi d'Angleterre?

Oui ; si la Suède attaque l'Hanovre, il sera assez puissant pour se défaire de la reine de Hongrie.

 
 

Mais si une révolution arrivait en Russie?

Il faut espérer que ce gouvernement se consolidera avant que le roi de Prusse commencera à agir.

 

4° Plus l'on attend, et plus les Autrichiens se renforceront et plus ils trouveront d'expédients pour rendre les entreprises des Prussiens difficiles, ou, pour mieux dire, impraticables ; c'est pourquoi il faudrait les attaquer encore l'année 1744.

4° Cela est vrai ; mais que l'on considère, en revanche, les troupes nouvellement levées dont on ne peut encore tirer l'usage des vieilles troupes, la supériorité de l'argent anglais sur celui de tous les autres pays, et la faiblesse des Français.

5° Les troupes prussiennes qui ont un an, valent à coup sûr autant que celles des ennemis. La bonne économie prussienne peut faire durer la guerre autant que les trésors anglais, principalement en pays ennemi; et, quant aux Français, ils entrent pour si peu de chose dans ce plan, qu'à proprement parler, on ne les y doit compter pour rien.

 

6° II faut examiner encore une chose: c'est qu'à présent les