1662. AU CONSEILLER ANDRIÉ A LONDRES.

Berlin, 20 décembre 1744.

J'ai été charmé d'apprendre les sentiments justes et équitables que vous m'avez mandé avoir trouvés en toute occasion à milord duc de Newcastle et à son digne frère, le sieur Pelham.

Comme j'ai eu toujours une estime infinie et une grande considération pour les mérites personnels, la probité et la droiture de ces deux ministres, <370>vous ne manquerez pas de le leur faire connaître en toute occasion et de leur témoigner combien je suis persuadé de leurs façons de penser, conformes aux vrais intérêts de la nation britannique et à la conservation d'une bonne union entre moi et la Grande-Bretagne, pour pouvoir me flatter hardiment qu'ils ne seront point éloignés, l'un et l'autre, à concilier nos idées sur le rétablissement de la paix, sur un pied juste et raisonnable, ce qui était le seul but de mes démarches, auxquelles d'ailleurs j'avais été forcé de recourir par le système violent du lord Carteret ou comte de Granville d'à présent, lequel ne me laissait entrevoir d'autre perspective que ma ruine, avec celle de l'Empereur et du système de l'Empire ; mais que j'avais bonne espérance de la capacité et de la probité de ces deux dignes ministres, qu'ils contribueraient de tout leur pouvoir à nous rapprocher par le rétablissement d'une paix juste et raisonnable, mon ancien attachement pour la nation britannique et pour ses vrais intérêts et gloire étant toujours le même qu'il a été autrefois.

Federic.

H. Comte de Podewils.

Nach der Ausfertigung.