<265> ce que la guerre a produit de plus brillant sous le règne du Roi Son aïeul. La France doit sa gloire à la valeur prudente de son Roi, ainsi que le militaire Lui doit sa réputation. En même temps que Votre Majesté fait tant de grandes choses qui remplissent le monde d'admiration pour Elle, cette fortune qui L'accompagne fait bien enrager ces gazetiers, organes de l'envie et de l'animosité de Ses ennemis; il n'y aura donc plus de ressource pour eux, et leur malignité, dans sa stérilité, ne pourra pas même avoir recours au mensonge: la rapidité des conquêtes de Votre Majesté ne laisse point le temps à l'erreur de se répandre, et la mauvaise volonté de Ses rivaux se change promptement en crainte et docilité.

Ce que je puis apprendre à Votre Majesté de mon armée, est bien peu de chose en comparaison de ce qui se. fait en Flandre; je m'en rapporte à ce que M. de Valory Lui en marquera. J'assemble du côté de Magdebourg un corps de troupes, pour faire souvenir le roi de Pologne qu'on ne doit jamais faire aux autres ce que l'on ne veut pas qu'il nous arrive; cependant je n'abuserai pas de mes avantages.

Il est à déplorer que, dans un aussi beau tableau, il y ait une taché qui en défigure une partie. Je parle de la retraite du prince de Conty. C'est lui qui couronne le Grand-Duc et qui met les alliés de Votre Majesté dans une situation violente et funeste. Pour à présent, je crois le mal sans remède, l'élection du Grand-Duc sûre et certaine, l'association des Cercles de même, et, par conséquent, une partie des troupes de la Reine à sa disposition, et qui vers la fin du mois d'octobre pourront renforcer l'armée du prince Charles. Je suis avec les sentiments les plus distingués, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


1971. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Camp de Semonitz, 27 août 1745.

Mon cher Podewils. Je suis tout-à-fait de votre avis par rapport à ce que vous me mandez, dans votre relation du 19, sur le prompt départ du roi d'Angleterre, et vous avez fort bien fait d'ordonner à Andrié de suivre d'abord le roi d'Angleterre à son retour à Londres, mais comme Langschmid mande que ce voyagé pourrait être remis encore à quinze jours, j'espère que le sieur Andrié, ayant tous les plein-pouvoirs et toutes les instructions qu'il lui faut pour conclure sans plus de délai l'accommodement entre moi et la reine de Hongrie et pour en signer les Préliminaires, aura fini même avant le départ du Roi et de son ministre Harrington d'Hanovre, les conditions que j'y ai mises étant au bout du compte si modérées que je ne vois pas ce qui en pourrait retarder la conclusion, si tant il y a que le roi d'Angleterre chemine droit, et que c'est tout de bon qu'il veut moyenner cet accommodement; cela sup-