<278>

1986. AU MINISTRE D'ÉTAT BARON DE MARDEFELD A SAINT-PÉTERSBOURG.

Camp de Semonitz, 10 septembre 1745.

Les relations que vous m'avez faites le 17 et le 21 d'août dernier, me sont bien parvenues. J'approuve autant la manière dont vous avez agi avec le Grand-Chancelier lorsque vous lui avez fait la déclaration touchant la Saxe, que j'ai eu la satisfaction du procédé honnête du Vice-Chancelier, que j'estime de plus en plus et que je considère comme un de mes meilleurs amis; aussi ne manquerez-vous pas de l'assurer, par un compliment des plus polis, que la déclaration qu'ils vous a faite par rapport aux sentiments de l'Impératrice touchant mes démêlés avec la Saxe, m'a surtout infiniment plu ; et il ne peut que m'être fort agréable, si Sa Majesté Impériale veut moyenner un accommodement entre moi et le roi de Pologne, qui sera d'autant plus aisé à faire que je ne prétends rien à la charge de ce Prince que de vivre en paix et en bonne intelligence avec lui, pourvu qu'on cesse une bonne fois d'intriguer et de machiner contre moi, comme vous savez qu'on a fait depuis bien du temps. J'espère encore de sortir de cet embarras par la voie que je vous ai indiquée par la dépêche antérieure et secrète que je vous ai faite, et si cela ne devait point réussir, je ne refuserais point un accommodement moyenne par l'Impératrice.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


1987. AN DEN ETATSMINISTER GRAF MÜNCHOW IN BRESLAU.

Lager bei Semonitz, 11. September 1745.

Mein lieber Geheimer Etatsminister Graf von Münchow. Es gereichet Mir allerdings zu gnädigem Gefallen, was Ihr in Eurer besonderen Relation vom 28. voriges bei Mir anfragen wollen. Da Ich noch nicht gewiss bin, ob die Euch bekannte geheime Sache Success haben werde oder nicht, so verhindert Mich diese embarrassante Ungewissheit, dass Ich noch zur Zeit nicht sagen kann, was vor Mesures Ich eigentlich zu nehmen haben werde. Sollte es noch zu einem Frieden kommen, wie sich solches binnen wenigen Tagen ausweisen muss, so wird die Armee auseinander gehen in die ehemalige Quartiere ; daferne aber der wienerische Hof das mit Engelland verabredete Accommodement ausschlagen sollte, so werden die Umstände wohl erfordern, dass alsdann Meine Armee wiederum ihre Quartiere in Schlesien wird nehmen müssen; da Ich aber alsdann intentionniret bin, wo es nur menschmöglich ist, ein grossen Theil Meiner Cavallerie in die Lausnitz zu verlegen. Ich finde inzwischen sehr gut, dass Ihr einige Arrangements deshalb machet und einen Plan dazu formiret. Ich bin etc.

F.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des König!. Grossen Generalstabes zu Berlin.