<317> à des quartiers d'hiver, et je ne pense pas que l'ennemi ait l'audace de tenter la moindre chose. Il faudra voir si les Anglais pourront soutenir leur thèse ou non; c'est ce que je crois, mais que je ne saurais assurer positivement. Je n'ai point répondu à Valory,1 n'ayant pas voulu entrer en matière, comme vous le dites très bien. Je crois que vous pouvez vous expliquer avec Woronzow sans risque, et qu'en associant la médiation des Ursomans à celle des Anglais, cela accéléra notre paix. L'on voit par la relation de Chambrier comme on a une fausse façon de penser en France, et combien l'amour propre aveugle les hommes. J'attends la première poste d'Angleterre avec impatience, puisqu'elle nous fera voir clair dans la réponse des Autrichiens, et que je me flatte que le ministère anglais sera revenu de sa première consternation.2 Eichel vous communiquera le précis de mes ordres à Andrié et à Ammon. Le prince Guillaume suppose notre accommodement avec la reine de Hongrie immanquable; voilà ce qui paraît par sa lettre. Aucunes troupes ne sont encore parties du Rhin pour la Bohême; ici tout est assez tranquille. Voilà des probalités. Le temps éclaircira le reste. Adieu, je suis votre fidèle ami

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


2035. AU CONSEILLER ANDRIÉ A LONDRES.

Quartier général de Rohnstock, 23 octobre 1745.

La relation que vous m'avez faite le 8 de ce mois, m'a été bien rendue. Comme je viens d'avoir l'avis de Francfort que les Autrichiens n'ont pas accepté les préliminaires de la paix entre moi et la reine de Hongrie dont on est convenu à Hanovre, et que j'apprends d'autre part qu'ils vont détacher un corps de troupes vers la Bohême, pour y renforcer leur armée, il est temps à présent que vous demandiez au lord Harrington une explication catégorique de ce que j'ai lieu d'attendre de l'Angleterre, de subsides ou de quelque nature que ce pourra être. Vous témoignerez au lord Harrington qu'il comprendrait facilement que c'était à présent le temps pour prendre les arrangements pour la campagne prochaine, et qu'ainsi il n'y avait pas un moment à perdre dans ce que l'Angleterre voulait faire pour moi; vous ajouterez tout ce que vous trouverez convenable, afin d'avoir au plus tôt possible une résolution finale et catégorique dudit milord, et, en cas de subsides, vous devez tâcher de me négocier toute une année d'avance. Vous direz de plus au lord Harrington que les six bataillons que j'avais offerts à



1 Auf dessen Antwort, d. d. Berlin 18. October, auf des Königs Schreiben vom 9. October. Podewils übersendet Valorys Brief mit der Bemerkung: „Je devrais croire qu'il ne sera pas nécessaire que Votre Majesté y fasse une nouvelle réponse, puisqu'on s'aigrirait sans nécessité encore davantage de part et d'autre.“

2 Nach der Landung des Prätendenten in Schottland.