<33>vous rien pour gagner sa confiance, et le soutiendrez adroitement dans les sentiments qu'il a fait paraître jusqu'ici.

J'attends de vos nouvelles le plus souvent qu'il sera possible. Au reste, je veux bien vous dire que, si Je prince de Zweibrücken est un sujet de cœur et d'esprit et point engagé dans le service de la Bavière, vous me ferez plaisir, si vous le pouviez engager, quand le temps convenable à cela sera venu, de venir me voir un jour ici; outre cela, mon intention est que vous deviez chercher une occasion convenable pour sonder adroitement le général Saint-Germain si, la guerre présente finie, il voulait bien entrer dans mon service. Et sur cela, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


1711. AU ROI DE FRANCE A VERSAILLES.

Berlin, 2 février 1745.

Monsieur mon Frère. Je ne doute pas que Votre Majesté ne soit déjà informée de l'invasion que les troupes autrichiennes viennent de faire dans les États de l'Électeur palatin situés sur le Bas-Rhin, où elles se sont emparées de tout le pays de Juliers, et y vivent, pour ainsi dire, à discrétion, obligeant les habitants de leur fournir gratuitement les étapes et les menaçant d'y établir des contributions, de même que dans le duché de Bergue. Il n'est pas difficile de s'apercevoir du but que la cour de Vienne se propose dans cette entreprise, également contraire aux lois de l'Empire et aux maximes que le droit des gens et la coutume ont établies parmi les nations. Elle vise manifestement à priver l'Électeur palatin des moyens d'entretenir les troupes auxiliaires qu'il a fournies à feu l'Empereur, et à le mettre par là dans la nécessité d'abandonner le parti de ses alliés et de faire son accommodement avec elle. J'appréhenderais même qu'elle n'y réussît, si elle avait à faire à un Prince moins ferme et moins attaché aux intérêts de la cause commune. Il me semble néanmoins qu'il ne serait ni de la justice ni de la prudence de le laisser longtemps exposé à un état aussi critique, et je suis persuadé que Votre Majesté aura déjà songé à des moyens pour le tirer de l'oppression présente, et qu'Elle aura pris pour cet effet les mesures les plus vigoureuses, de sorte qu'il me paraît superflu de le Lui recommander. Cependant, comme l'exécution de ce smesures, 'quelque promptitude qu'on y apporte, demande du temps, et que les maux dont les États de l'Électeur palatin se trouvent accablés, sont d'une matière à ne point souffrir de délai, Son Altesse Électorale a dessein de proposer à Votre Majesté certains expédients au moyen desquels elle se flatte de pouvoir se sauver.de ses embarras présents et continuer de rendre service à la cause commune. J'ose prier Votre Majesté de vouloir bien avoir égard à ces propositions et de Se prêter, autant qu'il est possible, à ce qui peut tendre au soulagement d'un Prince aussi bien intentionné pour Ses intérêts et ceux de ses alliés que ledit Électeur. Je me le