<330> fermeté de Votre Altesse Électorale de ne pas vouloir subir l'indigne joug qu'on Lui veut imposer, Lui fait tant d'honneur et doit La faire triompher, à la fin, de tous les embarras où Elle Se trouve maintenant, par mon attachement fidèle à Ses intérêts, desquels je ne me départirai jamais, j'espère, sans m'ingérer toutefois de donner des conseils à Votre Altesse Électorale dans une affaire où Elle connaît mieux que personne, par Ses grandes lumières, ce qui Lui convient, qu'Elle ne changera qu'à bonnes enseignes de façon de penser, et qu'Elle voudra continuer, pour le bien réciproque de nos deux maisons électorales et pour le maintien de la liberté germanique, de rester ferme dans Ses engagements et de ne point laisser séparer et désunir nos intérêts, tout comme je ne donnerai jamais les mains à un accommodement sans y comprendre Votre Altesse Électorale.

Je pense aussi que Votre Altesse Électorale fera bien de sommer Sa Majesté Très Chrétienne de vouloir bien remplir ses engagements anciens et modernes avec Sa maison électorale et de L'assister promptement et efficacement de toute sorte de secours propre à soulager Votre Altesse Électorale dans les circonstances présentes. Pour ce qui regarde les liaisons qu'on a proposées de nouveau à Votre Altesse Électorale, je me réfère à tout ce que mon ministère a été chargé de dire de ma part sur ce sujet au baron de Beckers, ministre de Votre Altesse Électorale à ma cour, ne doutant point qu'il ne Lui en ait fidèlement rendu compte. Au reste, je prie Votre Altesse Électorale d'être persuadée de l'amitié inviolable et de la parfaite considération avec laquelle je ne cesserai jamais d'être, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse Électorale le bien bon et fidèle cousin et allié

Federic.

Nach dem Concept.


2053. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Potsdam, 8. November 1745.

Ew. Excellenz habe hierdurch zu melden nicht ermangeln wollen, wie des Königs Majestät mir befohlen haben, noch heute nachstehende Schreiben aufzusetzen:

1) An Andrie, um demselben die russische Declaration, so durch Bestushew an Mardefeld geschehen,1 ingleichen die Antwort, so des Königs Majestät darauf thun lassen wollen, zu communiciren, und ihn dabei zu instruiren, dem Mylord Harrington zu insinuiren, man bäte ihn sehr, solche Ordres an Hyndford zu geben, conjointement mit Mardefeld in dieser Sache zu gehen, das Ungewitter zu conjuriren und ein besseres Einverständniss darunter mit den russischen Ministern zu machen.



1 Die Declaration ist gleichlautend mit der, welche Tschernyschew am 4. November in Berlin übergeben hatte (S. 328 Anm.).