<36> comme les affaires s'étaient bien changées depuis que la reine de Hongrie n'avait pas hésité d'enfreindre la paix de Breslau par l'invasion qu'elle avait fait faire par ses troupes dans ma Silésie, d'où je les avais néanmoins rechassées, il me faudrait un dédommagement pour tous les dégâts, pilleries, excès et cruautés que les Autrichiens y avaient commis. Et comme vous verrez par la copie que je vous fais communiquer de l'instruction que j'ai donnée à mon ministre à Londres, en quoi consiste proprement le dédommagement que je prétends — savoir la cession du Teste de la Haute-Silésie, les enclavures de la Moravie et les soi-disantes hautes montagnes de la Haute-Silésie y comprises, de même de quelques petites villes autour de la comté de Glatz, à la vérité de très peu d'importance, mais nécessaires à moi pour qu'on ne puisse plus entrer si facilement dans mon pays — mon intention est que vous deviez sonder les ministres russiens et surtout Bestushew là-dessus, en insinuant à ce dernier que, s'il voulait bien appuyer ma demande à la faire réussir, j'étais résolu de reconnaître encore ce service qu'il me rendrait, par une somme de 100,000 écus.

Vous observerez là-dessus encore que, si le Grand-Chancelier promet de nous faire avoir ladite satisfaction telle que je la demande, vous lui offrirez cette somme, mais que, s'il ne s'engage de nous faire avoir qu'une partie de ce que je prétends, vous diminuerez aussi alors là récompense que vous lui promettrez. Au reste, j'ai été bien content des comptes que vous m'avez envoyés, et je ne manquerai pas de vous en envoyer une décharge à la première occasion, laissant le reste de l'argent qui y est encore à votre disposition.

Federic.

Nach dem Concept.


1716. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A MUNICH.

Klingräffen berichtet, München 26. Jarmar: „Le maréchal de Tôrring sera le ministre des affaires étrangères . . . Il me déclara que l'Électeur avait pris, après le titre d'électeur, incessamment celui d'archiduc d'Autriche ... ; comme il va être un des vicaires de l'Empire, il a besoin de faciliter la correspondance, qui aurait été fort altérée, s'il avait pris le titre de roi de Bohême . . . Törring de tous les ministres est celui qui est inébranlable à l'égard d'un accommodement; aussi Chavigny le distingue extrêmement, lui témoignant toute sa confiance. Les autres ministres ne parlent pas à la vérité d'accommodement non plus, mais en général ils ont des sentiments plus pacifiques. Le parti du maréchal de Seckendorff est

Potsdam, 6 février 1745.

J'ai été bien aise de voir, par la relation que vous m'avez faite en date du 26 du mois de janvier passé, le tempérament qu'on a pris par rapport aux titres à prendre du jeune Électeur. On ne peut pas faire mieux, selon moi, qu'on a fait dans cette occasion, pour faciliter l'article important touchant le vicariat de l'Empire, dont l'É- lecteur se devrait mettre en possession le plus tôt possible.

Tout ce que vous me mandez par rapport aux sentiments que le