1785. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

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Podewils berichtet, Berlin 6. April : „Avant que de pouvoir travailler à un projet du traité définitif de paix, il faudra nécessairement que je sois informé distinctement et positivement sur les intentions de Votre Majesté:

[Neisse, 9 avril 1745.]

1° Au sujet de l'artillerie qu'on a menée de Prague à Vienne, ou que Votre Majesté peut avoir amenée de là et du reste de la Bohême en Silésie: si on doit offrir la restitution réciproque ou bien passer cet article sous silence?

Passez cela.

2° Touchant l'évacuation des places que Votre Majesté ou les ennemis occupent encore . . . puisque la paix de Breslau doit servir de base, et qu'il faudra rendre à chacun ce qui lui appartient selon cette paix.

Ceci est bon.

3° Sur les effets de ramnistie de part et d'autre pour les personnes et biens arrêtés et séquestrés, où l'on réclamera encore la disposition de la paix de Breslau, en vertu de laquelle la cour de Vienne ne démordra pas que le tout ne soit rétabli in integrum, comme cela a été avant la dernière rupture, tout comme Votre Majesté doit insister à l'égard de Tumhout114-1 et les vaisseaux et les effets confisqués à Ses sujets par les armateurs d'Ostende. — Il faudra insister aussi de notre côté

Ne pressons pas cet article, car les Bohémiens ont été plus fidèles à la reine de Hongrie que ceux de la Haute-Silésie ne me l'ont été.

4° Que la cour de Vienne renonce absolument à toute sorte de prétentions qu'elle a faites depuis la paix de Breslau

des arrérages de contribution de la Silésie115-1 et des droits de la chancellerie de Bohême.

Bon.

5° Que sous prétexte de survivance ou expectance donnée par feu l'empereur Charles VI on n'inquiète plus les possesseurs modernes des fiefe sur lesquels on a donné des expectatives.

Bon.

Au reste, comme la cour de Vienne s'est tant plainte dans son manifeste, répandu en Silésie à la fin de l'année passée,115-2 a de plusieurs prétendues infractions dans la disposition de la paix de Breslau, tant pour ce qui regarde le statum quo de la religion catholique que sur d'autres points, et qu'on voudra peut-être réchauffer tout cela au traité définitif, cela donnera encore de la mer à boire.“

Ils ne peuvent pas se plaindre avec justice; ainsi ce sera une guerre d'écrivains, capable d'entretenir l'aigreur entre nous, mais qui ne mènera à rien d'autre.

Federic.

Nach der eigenhändigen Aufzeichnung am Rande des Berichts. Das Datum ergiebt ein Schreiben Eichels an Podewils.



114-1 Vergl. S. 117 Nr. 1789.

115-1 Vergl. Bd. II, 374. 375. 377.

115-2 Vergl. Bd. III, 355 Anm. 1.