<209> Diète1 m'a fort intrigué, et que je crains d'autres suites encore. Je fais cependant écrire en France pour faire des représentations telles que vous me les proposez, et il sera à voir quelles impressions elles feront sur les ministres de France.

Federic.

Nach dem Concept.


2373. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VARSOVIE.

Potsdam, 15 octobre 1746.

Après avoir vu tout ce que vous venez à me mander par la relation que vous m'avez faite en date du 5 de ce mois, je veux bien vous dire que je n'emploierai pas de l'argent pour faire des distributions à cette Diète-ci, puisqu'il ne serait que jeté. Si les cours de Pétersbourg et de Dresde veulent agir avec force, l'argent que j'emploierais serait perdu; mais si ces deux cours-là ne veulent point agir avec force, il n'en sera rien de tous leurs desseins, et la Diète se dissoudra d'elle-même. Quant aux assurances que vous devez donner aux Polonais de mon amitié, mon intention est qu'aussi souvent que vous les en assurerez, vous ne le deviez faire qu'en paroles vagues et générales, mais que vous deviez bien vous garder de leur en promettre quelque chose de positif. Vous devez au surplus tâcher de bien approfondir si la cour de Dresde a actuellement accédé au traité que les cours de Vienne et de Pétersbourg ont nouvellement conclu entre eux, et de m'en faire votre rapport.

Federic.

Nach dem Concept.


2374. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Potsdam, 15 octobre 1746.

Mon cher Podewils. En vous renvoyant ci-clos le billet que le marquis de Valory vous a écrit sur le sujet dont vous m'avez fait votre rapport en date du 13 de ce mois, je vous dirai que vous devez répondre au marquis de Valory que, si j'étais en terme d'une bonne amitié avec les Anglais, je pourrais employer sans difficultés mes bons offices à la cour de Londres en faveur des officiers écossais dans le service de France, prisonniers en Angleterre, mais que l'amitié et la bonne intelligence où je vivais avec la France, aliénait tellement les Anglais de moi que l'on se trompait fort, si l'on croyait en France que mes représentations à cet égard seraient de quelque effet; que d'ailleurs je ne saurais imaginer le moindre prétexte qui me mît à même de pouvoir me mêler de cette affaire; qu'on n'avait qu'à se souvenir



1 Der Candidat der Partei der Mützen, Baron von Ungern, war mit einer Mehrheit von 20 Stimmen gegen den Grafen Tessin gewählt worden. Vergl. S. 119. 138.