<233> le renouvellement des pactes- de confraternité pour base, on y ajoute notre alliance défensive et y détermine le nombre des troupes que chacun des contractants doit fournir en cas que l'un ou l'autre soit attaqué. Comme le mariage que la France vient de proposer au roi de Pologne, fait beaucoup de plaisir à celui-ci, et que l'ambassadeur de France déclare lui-même que c'est principalement à mon insinuation qu'on y s'est décidé, je crois qu'il ne vous sera pas malaisé à profiter de ces circonstances favorables, pour rendre les conditions du traité à faire avec la Saxe d'autant meilleures à mon égard. Je crois même qu'on y pourra stipuler une parfaite neutralité de l'Empire pendant la présente guerre entre la maison d'Autriche et ses alliés contre la France; mais avant que de procéder à ce dernier article, il faudra de toute nécessité que vous approfondissiez bien si par le mariage qui se va faire la France gagnera de la supériorité sur la Saxe, de façon que la première détache celle-ci tout-à-fait de la cour de Vienne, ou si plutôt, malgré ce mariage, la cour de Saxe, guidée par les conseils du comte de Brühl, s'obstinera à garder le même système qu'elle a eu jusqu'à présent, et qu'elle restera en conséquence attachée inébranlablement à la cour de Vienne. Ce que vous devez tâcher à approfondir fort soigneusement, puisque cela me doit servir de boussole pour me régler là-dessus. Au reste, je n'ai point besoin de vous prescrire les mesures que vous devez observer avec le comte de Brühl pour n'en être pas la dupe, et je me remets tout-à-fait là-dessus sur votre dextérité connue. Vous le devez cependant assurer du secret qui sera gardé religieusement sur notre affaire, et tâcher en même temps de le rassurer de votre mieux sur l'embarras qu'il peut avoir, comme si par une liaison étroite entre moi et le Roi son maître il pouvait risquer pour son personnel. Vous saurez d'ailleurs le temps propre quand il lui faudra parler des libéralités que je médite à lui faire; enfin, je me remets sur tout cela à votre savoir-faire. Quant aux affaires de la diète de Pologne, vous connaissez mes sentiments et les raisons que j'ai de laisser aller ces affaires le train qu'elles pourront prendre. Je vous adresse ci-clos la réponse que je viens de faire au général major Rudzinski au sujet du congé que j'ai accordé à son neveu.

Federic.

Nach dem Concept.


2414. AU CONSEILLER ANDRIÉ A LONDRES.

Andrié berichtet, London 1. November: „A l'égard de la façon dont s'est expliqué le sieur Robinson avec le comte de Podewils, Harrington m'a d'abord témoigné de ne rien comprendre dans la conduite de ce ministre anglais …, les ministres de Vienne ayant souvent fait mention de sa partialité en ce qu'il té-

Potsdam, 15 novembre 1746.

J'ai reçu la relation que vous m'avez faite en date du 1er de ce mois. Quant aux ordres que vous avez eus de parler à milord Harrington sur quelques propos que le sieur Robinson avait tenus au comte