<419> l'an présent, vous prendrez cet argent dudit comptoir d'une manière qui ne laisse rien soupçonner et m'acquitterez de ce que je dois à l'ami intrépide, en l'assurant de toute ma bienveillance et de mon amitié constante. Au reste, vous observerez de ne répondre à tout ce que dessus que par les dépêches que vous me ferez à moi seul et à mes mains propres.

Federic.

Nach dem Concept.


2681.. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A DRESDE.

Klinggräffen berichtet, Dresden 23. Mai: „Les fruits sont tous arrivés … Le Roi m'a chargé de faire de sa part de grands remercîments à Votre Majesté … J'ai trouvé occasion de renouveler au comte de Brühl la réponse que Votre Majesté a donnée sur l'ouverture qu'il a faite à la maréchale de Schmettau.1 Comme il ne s'y attendait pas, il m'a paru un peu embarrassé, avouant cependant que la réponse lui avait été rendue, et ajoutant qu'il souhaiterait qu'il se présentât une occasion favorable de se trouver aux pieds de Votre Majesté pour Lui faire connaître lui-même les sentiments remplis du plus profond respect … Ces expressions polies ne renferment rien qui persuade qu'il soit bien pressé de se rendre auprès de Votre Majesté, et il n'a rien risqué à faire une pareille ouverture à la maréchale de Schmettau, ne pouvant guère s'expliquer en termes plus généraux.

L'Ambassadeur,2 dans le cas pressant où il s'est trouvé par rapport au comte d'Esterhazy,3 ayant parlé vivement au Roi, en ne ménageant pas même Brühl, s'est fait une planche par là pour s'adresser, sans toujours passer par ce premier ministre, directement à ce Prince.“

Potsdam, 27 juin 1747.

J'ai été bien aise d'apprendre, par la dépêche que vous m'avez faite du 23 de ce mois, que les fruits que je vous avais adressés sont tous arrivés à point et bien conditionnés.

Je me suis toujours imaginé que les ouvertures que le comte de Brühl a faites à la maréchale de Schmettau n'ont été autre chose que son caquet ordinaire.

C'est un beau chemin que celui que l'ambassadeur de France s'est ouvert afin de pouvoir s'adresser directement au Roi; j'espère qu'il tâchera de s'y soutenir, pour se faire plus considérer du premier ministre.

Federic.

Nach dem Concept.


2682. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 27 juin 1747.

Votre dépêche du 17 de ce mois m'a été rendue. Quant à la conclusion du renouvellement de la paix de Belgrade,4 je sais à n'en



1 Vergl. S. 401. 402.

2 Des Issarts.

3 Vergl. S. 403 Anm.

4 Vergl. S. 404.