2220. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 12 mai 1746.

Je suis fort content de la réponse que vous avez donnée au marquis d'Argenson et au cardinal de Tencin, selon la dépêche que vous m'avez faite, touchant ce qu'on faisait en France avec le roi de Pologne, et vous direz encore au cardinal Tencin que, dès que j'avais vu que la cour de Dresde s'entendait avec celle de Versailles, j'avais fait toute sorte de plaisir à la première, lui ayant fait même un prêt de 200,000 écus pour ses besoins pressants.91-3

Vous remercierez d'ailleurs le marquis d'Argenson de ma part de ce qu'il s'est souvenu de moi par la déclaration qu'il a faite à deux<92> négociateurs hollandais92-1 touchant mon inclusion dans le traité qu'on va faire, et que je le priais de regarder toujours nos intérêts comme indissolubles. Vous lui insinuerez en même temps combien je souhaitais, vivant en une si étroite confidence avec la France, qu'on voulût s'ouvrir un peu plus, surtout dans ce qui se traite avec les Saxons et principalement par rapport aux affaires de Pologne, pour que je puisse ou aider la France ou du moins ne point faire quelques démarches contraires à ses vues.

Federic.

Nach dem Concept.



91-3 Vergl. S. 72.

92-1 Wassenaer und Gilles. Vergl. S. 51.