2222. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LEIPZIG.

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Klinggräffen berichtet, Leipzig 7. Mai: „Le ministre impérial a voulu sonder avant-hier le comte de Brühl si le bruit était fondé d'un traité avec la France pour la neutralité, moyennant des subsides ; ce dernier n'a pas tout à fait affirmé la chose, mais lui ayant rappelé le passé, et la façon avec laquelle surtout le roi d'Angleterre en avait agi envers le Roi son maître, il lui a demandé si on pouvait trouver mauvais qu'on songeât à ses propres affaires, ajoutant cependant qu'on n'aurait point été éloigné de donner les troupes, si on avait voulu les prendre aux conditions que le Roi avait proposées, et que ce Prince les donnerait peut-être

Potsdam, 12 mai 1746.

J'ai trouvé assez curieuses les nouvelles que vous venez de m'apprendre par la relation que vous m'avez faite le 7 de ce mois, surtout celle par rapport à la manière dont le comte de Brühl s'est expliqué au ministre impérial, lorsque celui-ci a voulu le sonder sur le traité de subsides avec la France. Comme cette chose pourrait tirer en conséquence et causer de la brouillerie entre les deux cours,

encore, si on lui accordait les conditions qu'il avait demandées. Par où il a peu satisfait la curiosité du ministre impérial. C'est au comte del Bene que Brühl apprit hier cette circonstance.“

vous n'oublierez pas d'en attiser adroitement le feu, lorsque l'occasion s'y présentera et que vous le pourriez faire sans affectation et sans y paraître trop.

Federic.

Nach dem Concept.