2299. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE A VIENNE.

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Graf Otto Podewils berichtet, Wien 23. Juli, über eine Unterredung mit dem englischen Gesandten in Betreff des österreichisch-russischen Bündnisses. „Robinson m'a paru se couper souvent. Tantôt il me dit qu'il n'était informé de rien, tantôt

Breslau, 1er août 1746.

La dépêche que vous m'avez faite le 27 du mois de juillet passé, m'a été rendue. Ce que le ministre de Hollande vous a dit concernant

il me donna les plus fortes assurances que le traité était purement défensif, et qu'il n'y voyait rien qui pût offenser Votre Majesté.“

Wien 27. Juli; J'ai parle ces jours passés, comme par manière de discours, au ministre de Hollande [de l'alliance entre la Russie et l'Autriche]. Il m'a persuadé qu'elle était défensive, et qu'il ne voyait pas trop quel grand fruit cette cour en tirerait.“

la nouvelle alliance entre Vienne et Pétersbourg, me paraît très sensé, et je me confirme de plus en plus qu'elle n'est jusqu'à présent que purement défensive; voilà pourquoi je crois fort bien développer le langage, contradictoire en apparence, que le sieur Robinson vous a tenu selon la relation que vous m'en avez faite en date du 23 dudit mois. On veut bien d'un côté me donner des appréhensions sur cette nouvelle alliance, par la façon mystérieuse dont on s'en exprime, et de l'autre côté on ne veut pas trop pousser mes soupçons là-dessus, ce qui donne lieu aux assurances de Robinson que cette alliance ne soit que simplement défensive. A la vérité, je crois bien que la cour de Vienne a fort envie d'entraîner la Russie encore à faire avec elle une ligue offensive, mais je suis persuadé qu'aussi longtemps que la Russie sera en bonne intelligence avec la cour de Londres et moi avec celle-ci, la cour de Vienne ne parviendra jamais au but qu'elle s'y propose.

Federic.

Nach dem Concept.