2459. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE FINCKENSTEIN A STOCKHOLM.

Berlin, 17 décembre 1746.

Je viens de recevoir la dépêche que vous m'avez faite en date du 2 de ce mois. J'ai vu avec beaucoup de satisfaction la solidité de votre façon de penser sur les affaires présentes de la Suède et suis très content de la conduite que vous avez tenue, ainsi que tout ce que vous avez fait jusqu'ici, a mon approbation entière. Je me confirme de plus en plus dans l'opinion que j'ai eue, que toutes les démarches outrées que l'ambassadeur de Russie fait en Suède, ne sont qu'un dernier effort de la Russie pour intimider par les menaces qu'elle fait faire le Prince Royal et ceux de son parti à un point qu'ils donnent les mains à un changement du ministère présent — événement qui mettrait la Suède tout-à-fait sous la férule de Bestushew, qui prétendrait alors la gouverneur despotiquement — mais que d'un autre côté, si le Prince Royal et le comité secret tiennent bon, la cour de Pétersbourg en demeurera aux menaces et aux démonstrations guerrières, sans venir aux voies de fait, surtout après la paix qui vient de se faire entre la Porte Ottomanne et le schah Nadir, avec lequel la Russie, dit-on, appréhende d'avoir des démêlés.

Federic.

Nach dem Concept.