2500. AU SECRÉTAIRE WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Berlin,21 janvier 1747.

J'ai reçu la relation que vous m'avez faite en date du 3 de ce mois. Quoique je croie que l'intention du comte de Woronzow a été<296> assez bonne, lorsqu'il a voulu vous conseiller de déclarer ministérialement la confidence que vous lui avez faite,296-1 j'approuve cependant que vous vous êtes tenu simplement à mes ordres là-dessus, et je suis persuadé que je n'en saurais retirer aucun usage, le Chancelier étant apparemment lui-même auteur du faux bruit que j'étais intentionné de conclure une alliance offensive avec la Suède. Au surplus, je vous recommande d'être fort attentif sur tous les arrangements militaires que la cour de Pétersbourg pourra faire, sans que vous fassiez apercevoir la moindre inquiétude là-dessus. Comme vous êtes vous-même du sentiment que toutes les démonstrations de la cour où vous êtes pourraient viser à quelque entreprise, vous ne laisserez pas à vous bien informer des ordres qu'on expédiera aux régiments à l'égard des marches qu'ils doivent faire, pour approfondir de quel côté les régiments doivent diriger leurs marches, si c'est du côté de la Courlande, ou de quel autre côté. Vous ne manquerez de m'en avertir, aussi souvent qu'il vous sera possible.

Federic.

Nach dem Concept.



296-1 Ueber die defensive Tendenz der Allianzverhandlung mit Schweden