2591. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 7 avril 1747.

J'ai été bien aisé de voir, par la dépêche que vous m'avez faite le 27 du mois de mars passé, que vous avez pris l'occasion d'avoir un nouvel entretien avec le sieur Pâris-Duverney. Vous ne manquerez pas de continuer à rechercher encore des occasions de vous entretenir sur de pareils sujets, et de le fortifier autant qu'il sera possible dans<360> le sentiment qu'il a, combien l'intérêt de la France demandait de ne point abandonner les Génois, mais de les soutenir contre les Autrichiens. Au reste dois-je vous avertir qu'il faut que le comte de Maurepas ou le marquis de Puyzieulx vous aient fait quelque indiscrétion au sujet des propos que vous leur avez tenus relativement au comte de Brühl, parceque celui-ci s'est plaint depuis peu à l'ambassadeur de France, le marquis des Issarts, de ce que mes ministres aux cours étrangères le dépeignaient comme un homme sur lequel on ne pouvait compter, ajoutant que le seul duc de Richelieu lui rendait justice et qu'il avait pris son parti en tout à la cour de France, même contre vous.

Federic.

Nach dem Concept.