2594. AU CONSEILLER ANDRIÉ A LONDRES.

Potsdam, 11 avril 1747.

J'ai été bien aise de voir, par le post-scriptum chiffré que vous m'avez fait à la suite de votre dépêche du 31 du mois dernier de mars, de quelle manière milord Chesterfield s'est expliqué aux insinuations que vous lui avez faites en conséquence des ordres que je vous ai donnés.361-1 Si ce milord veut bien réfléchir encore sur la situation où moi et la Suède ont été relativement aux démonstrations guerrières que la Russie a faites depuis un an, il laissera sûrement tomber les soupçons qui lui restent contre moi à l'égard de l'alliance défensive entre moi et la Suède. La Russie a envoyé de ses troupes aux frontières de la Finlande, pour lier la Suède; cette puissance a tenu en même temps un grand corps de troupes en Livonie et en Courlande, pour me lier également, à ce qu'on s'est au moins vanté : y a-t-il une chose plus naturelle sinon que moi et la Suède, également menacés par la même puissance, tâchent à pourvoir à leur sûrete par une alliance purement et simplement défensive, et où il n'y a rien qui puisse offenser qui que ce soit? Ce que vous ne manquerez pas d'insinuer d'une manière convenable audit milord, à la première occasion que vous y trouverez.

Federic.

Nach dem Concept.

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361-1 Vergl. S. 338.