2644. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 15 mai 1747.

La dépêche que vous m'avez faite du 5 de ce mois, m'a été bien remise. La manière énergique dont vous avez parlé au marquis de<394> Puyzieulx, touchant les propositions que j'ai fait faire aux Saxons, quoique sans succès, m'a fait plaisir, et je suis persuadé qu'il en a senti toute la solidité. Vous devez au surplus insinuer convenablement au marquis de Puyzieulx, dès que vous y trouverez une occasion favorable, que, quand j'ai recherché la cour de Saxe et lui ai fait faire des propositions, je n'y ai jamais eu un autre motif que de faire plaisir à la France et de favoriser ses intérêts, en tâchant d'enlever par là un allié à la reine de Hongrie; car, sans cela, dans la situation où j'ai déjà la Saxe, je ne l'aurais point recherchée, sachant trop bien que je n'ai rien à espérer d'elle, et encore moins de raisons à la craindre, ainsi que je puis bien dire sans vanité que ç'a été un pur effet de ma modération et de l'attachement que j'ai à la France, quand j'ai recherché la cour de Saxe.

Federic.

Nach dem Concept.