2689. A LA PRINCESSE ROYALE DE SUÈDE A STOCKHOLM.

[Potsdam, 4 juillet 1747].

J'ai remarqué par la mauvaise humeur des Anglais qu'ils sont mortifiés de notre alliance, ce qui prouve bien qu'ils ont trempé dans l'affaire de Blackwell.424-2 Je crois que la bonne politique demande qu'on leur ôte encore les Danois, après quoi toute leur mauvaise volonté s'en ira en fumée. Bestushew baissera bien du ton après qu'il apprendra que le traité est parafé; le plus sûr moyen de les brider, c'est de leur débaucher leurs amis, et c'est à quoi je travaillerai selon votre bon plaisir. Il serait à désirer que le vieux Saturne424-3 décampât bientôt; des héros ont vécu un jour de trop pour leur gloire, celui-ci pousse l'impertinence jusqu'à un grand nombre d'années; cependant, selon le cours de la nature, il ne la fera pas longue. Les Autrichiens s'imaginent qu'il y a des choses bien dangereuses dans notre alliance; c'est pour mettre la puce à l'oreille aux Russes; ils disent que les Français me paient six millions de subsides — à moi qui n'en ai jamais voulu prendre — pour mettre mon armée à 200,000 combattants.

Nach dem eigenhändigen Concept Das Datum ergiebt sich aus einer Mittheilung Eichels an den Grafen Podewils in Berlin.



424-2 Vergl. S. 418.

424-3 Der König von Schweden.