2717. AU CONSEILLER ANDRIÉ A LONDRES.

Potsdam, 23 juillet 1747.

Comme je viens d'être informé de fort bon lieu que la cour de Vienne est sur le point de faire faire à la cour de Londres des insinuations fort odieuses sur mon sujet, par rapport à des découvertes qu'elle prétend avoir faites de mes vues et desseins, je veux que vous en deviez parler encore avant votre départ441-1 à milord Chesterfield et lui dire que je connaissais trop sa grande pénétration pour que je ne dusse croire de lui que toutes ces insinuations, absolument controuvées, ne porteraient point coup sur lui; que je le priais seulement que, quand<442> le cas arriverait que les Autrichiens feraient ces insinuations, il voudrait bien s'expliquer là-dessus avec moi, et que je lui ferais voir alors de point en point toute la fausseté de ces insinuations. Au surplus, je vous recommande d'ailleurs le plus grand secret sur tout ceci, et qu'après avoir appris la réponse du lord Chesterfield, vous n'en fassiez votre rapport qu'à moi seul, sans en faire des doubles.

Federic.

Nach dem Concept.



441-1 Andrié gab am 18. August die Geschäfte der Gesandtschaft an den Legationssecretär Michell ab, um nach Berlin zurückzukehren.