2804. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LEIPZIG.

Potsdam, 15 octobre 1747.

J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez faite du 11 de ce mois. Les circonstances que vous me marquez concernant le mauvais payement des Saxons à ceux qui en ont à demander, me font craindre une prochaine banqueroute totale, de laquelle cependant je voudrais que mes<503> sujets qui ont à demander à la Steuer, fussent encore sauvés, avant que la faillite éclate tout-à-fait. C'est pourquoi vous presserez de votre mieux le comte de Hennicke, afin qu'on satisfasse mes sujets préférablement aux autres, selon la condition expressément stipulée dans le traité de paix de Dresde.503-1

Je ferai informer le baron Le Chambrier de ce que vous me marquez au sujet du secret éventé du renouvellement du traité de subsides entre la France et la Saxe. Vous devez me marquer les grands sujets de chagrin que le comte de Brühl peut avoir; il faut qu'ils soient d'importance, puisque ce grand-maître en dissimulation ne sait plus s'en cacher. Au reste, mes lettres de Vienne m'apprennent qu'il y avait là un bruit sourd que la cour de Vienne, pour satisfaire à la Saxe sur le dédommagement qu'elle exige pour la guerre soutenue contre moi, et d'excès commis par les troupes autrichiennes, et afin de mettre celle-ci dans ses intérêts, avait résolu de lui payer une somme de deux millions de florins. Quoique cet avis mérite confirmation, vous devez cependant tâcher d'approfondir, là où vous êtes, s'il est fondé ou non.

Federic.

Nach dem Concept.



503-1 Nach § 11 des Friedens mussten die Forderungen preussischer Unterthanen an die sächsische Obersteuereinnahme, sobald sie fällig waren, „ohnfehlbar“ befriedigt werden.