2862. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Berlin, 12 décembre 1747.

La dépêche que vous m'avez faite le 25 du novembre passé, m'a été bien rendue. Les fréquentes allées et venues de courriers à Pétersbourg n'ont certainement autre objet que la marche des 30,000 Russes: les subsides que la Russie en a demandés, ont été trop forts pour que les ministres des Puissances maritimes aient pu prendre sur soi de les accorder, ils ont été obligés de demander de nouvelles instructions là-dessus, et voilà apparemment la raison de l'envoi des fréquents courriers.

Cependant cela ne doit pas vous imposer par rapport à la marche des troupes russes, car à coup sûr cette marche se fera en quatre ou six semaines au plus tard, et les préparatifs qu'on fait actuellement en Moravie et en Bohême pour la réception de ces troupes, me servent de surgarants que leur marche aura lieu. Les nouveaux différends entre la Russie et entre les Suédois, au sujet des limites, ne me plaisent en aucune façon, et comme ce ne serait point de ma convenance, dans les conjonctures présentes, d'être entraîné dans quelque brouillerie ouverte entre ces deux puissances, je vous recommande extrêmement de tâcher, par tous les moyens possibles, d'adoucir ce qu'il y a de différends entre la Russie et la Suède, pourqu'ils ne viennent pas à un certain éclat, mais de recommander toujours la modération au ministre suédois.

Federic.

Nach dem Concept.