<206>liminaires concernant la garantie de la Silésie, pour qu'on y mêlât des chevilles de toute espèce, la France, en ce cas, pourrait bien s'y méprendre elle-même, puis qu'alors, si je m'y voyais nécessité, je garantirais la Sanction Pragmatique sur le même pied que l'aurait fait la France.

Federic.

Nach dem Concept.


3212. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A VARSOVIE.

Potsdam, 16 août 1748.

La manière dont vous vous êtes conduit avec le comte de Tarlo1 à l'égard des insinuations qu'il est venu vous faire, et que vous ne vous soyez pas avancé fort loin avec lui sur les propos qu'il vous a tenus, a mon entière approbation; tout aussi bien n'en serait-il rien résulté. Il faut que je vous dise, pour votre direction ultérieure, que, en entendant de toutes vos oreilles, mais en apportant en même temps grande économie de langue à y répondre, vous ne cesserez de bien faire présentement là où vous êtes. Sur ce qui est du maréchal de Saxe, il faut que vous fassiez confidence à son sujet, le plus adroitement possible, à l'ambassadeur de France, pour que ce dernier puisse se persuader qu'il courait de certains bruits à Varsovie comme si les alliés seraient bien aises de tirer ledit maréchal du service de France, et qu'il n'y avait à leur gré point d'avantages trop considérables qu'ils ne lui fissent, pour obtenir le but qu'ils s'en étaient proposé.2

Federic.

Nach dem Concept.


3213. AU CHAMBELLAN D'AMMON A AIX-LA-CHAPELLE.

Potsdam, 18 août 1748.

Vous avez bien fait de m'avertir, par votre post-scriptum du 13 de ce mois, des circonstances qui en font le sujet. Je me réfère, à leur égard, à mes précédents ordres, vous recommandant principalement derechef de veiller avec le plus d'attention, pendant la crise présente des affaires, à tout ce qui peut avoir le moindre rapport à mes intérêts, et surtout que mon inclusion dans le traité définitif ne soit point négligée. Je m'attends à coup sûr qu'elle ne le sera pas, quoique d'ailleurs il ne me soit point douteux que les Autrichiens tenteront jusqu'à l'impossible pour y faire entrer certaines clauses équivoques de leur fabrique. Si, après tout, je ne puis m'en défendre pour y mettre empêchement, il faudra que je m'en contente, au pis-aller, pourvu qu'au fond la garantie de la Silésie et du comté de Glatz me reste stipulée dans le traité définitif de paix.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 175.

2 Vergl. S. 196.