<237>ments que fait actuellement le roi d'Angleterre avec la cour de Vienne, et je veux que vous me mandiez s'il se pourrait que la France soit dans l'idée que son amitié avec l'Angleterre et l'Autriche sera éternelle, ou si peut-être elle veut se rendre entièrement dépendante de ces deux puissances.

Je suis très satisfait de votre rapport du 9 de ce mois,1 je le trouve sensé, il renferme de l'esprit et de la solidité, et il m'a donné une idée de tout. Ce qui m'étonne le plus, c'est qu'il n'y ait âme en France qui envisage les affaires dans leur vrai point de vue et comme elles devraient l'être.

Federic.

Nach dem Concept.


3259. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A VARSOVIE.

Voss berichtet, Warschau 11. September, über die Aussichten des Prinzen Xaver von Sachsen auf die Thronfolge in Polen. Eine unterrichtete Persönlichkeit hat dem Gesandten mitgetheilt „que jusqu'ici l'occasion n'ayant guère été favorable d'en faire mention, on se bornail à travailler au grand système, c'est-à-dire à abolir le liberum veto; que c'était pai là qu'on se flattait de faire réussir ce dessein, que cependant le comte de Brühl sentait très bien les difficultés que les Czartoryski feraient naître; que connaissant la supériorité du crédit que cette famille a parmi la nation; il ne laissait pas de se douter de ses vues d'ambition, mais que se reposant avec une entière confiance sur les forces de la Russie, il ne paraissait pas désespérer d'en venir à bout; qu'en attendant, les Czartoryski, ayant les mêmes intérêts à abolir le liberum veto, y travaillaient de concert avec Brühl, qui pour se ménager l'attachement de cette famille, laisse tous les bénéfices à sa disposition... Au reste, il y a des personnes sensées qui m'assurent que Brühl est vendu aux Czartoryski et qu'il n'osera jamais s'opposer à leurs desseins.“

Potsdam, 20 septembre 1748.

Je crois que ce que vous me mandez par votre dépêche du 11 de ce mois, touchant la succession en Pologne, n'est point tout-à-fait destitué de fondement, mais qu'il se pourrait qu'il en fût ainsi. Vous tâcherez d'approfondir encore davantage les desseins de la cour où vous êtes, en suivant ces mêmes traces que vous vous êtes formées; je suppose toujours que la cour de Dresde a un dessein formé sur la succession en question. Mettez-moi en ligne de compte les dépenses que vous ferez pour vous procurer des avis, et je vous les ferai rembourser.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Ueber die finanziellen Hülfsmittel Frankreichs. „Je me suis mal expliqué si Votre Majesté a pu croire (vergl. S. 123) que la France manquait d'argent. Je sais qu'il y en a beaucoup et peut-être plus qu'en aucun pays de l'Europe, proportion gardée... Ce n'est pas que l'argent manque dans le royaume, mais c'est le Roi qui en manque, et tant que cette monarchie ne sera pas conduite par un maître qui embrasse avec vigueur l'universalité de ses intérêts, ou par un premier ministre qui supplée à ce que le maître ne pourra pas faire, ce gouvernement sera toujours faible.“