<258> affaire qui d'ailleurs, pour peu de patience qu'on y aurait mis, n'aurait manqué de se soutenir.

Quant à la France, j'ai déjà vu les articles de la paix avant qu'ils soient imprimés, je n'y ai cependant rencontré le mot qui fût relatif à la tranquillité du Nord, et je puis assurer positivement que, si l'on pense en Suède de tirer de grosses sommes ou d'être assisté autrement encore par la France, on pourrait bien à la fin s'y trouver fort éloigné de son compte.

Vous insinuerez tout ce que dessus à la princesse royale de Suède, ma sœur, et vous ne laisserez que de donner également à penser sur ces sortes de considérations au baron de Rudenschöld et au zélé comte de Tessin.

Federic.

Nach dem Concept.


3287. AU CHAMBELLAN D'AMMON A AIX-LA-CHAPELLE.

Potsdam, 7 octobre 1748.

J'ai reçu votre dépêche du 1er de ce mois. Quant aux propos que vous avez tenus aux comtes de Sandwich et Bentinck,1 tout y est bien jusque là; mais il faut que vous ne pressiez pas l'affaire davantage que vous venez de faire, ni ne témoigniez trop d'empressement, après que vous vous êtes assez expliqué là-dessus; car plus vous feriez du bruit, et plus vous compliqueriez par là les affaires. Il m'est constant d'ailleurs que, si les ministres de France ne sauraient nous être en aide pour nous débarrasser de l'accession et de la contregarantie en question, cela ne se fera pas par le moyen des autres ministres du congrès, et il faudra bien que je m'accommode et que je me prête, au bout du compte, pour accéder à ce qui se trouvera avoir été stipulé par le traité de paix définitif.

Federic.

Nach dem Concept.


3288. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A CELLE.

Potsdam, 7 octobre 1748.

J'ai reçu votre dépêche du 29 de septembre dernier. Le roi d'Angleterre n'est sans doute plus le maître de changer la moindre chose aux conditions de la paix qui va se conclure à Aix-la-Chapelle, et il faudra apparemment qu'il se prête là-dessus aux désirs de la France, et quand bien même la nation anglaise en jetterait des cris, il est à croire que des guinées données à propos y mettront bon ordre, pour les faire cesser des plus vite.



1 In Betreff der Garantie des holländischen Besitzstandes, die der König zu ertheilen sieh bereit erklärte, falls die Bestimmungen der Präliminarien über die Garantie für Schlesien (vergl. S. 225 Anm. 2) unverändert bleiben würden. Vergl. Nr. 3278 S. 252.