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3566. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.

Potsdam, 25 mars 1749.

Les dépêches que vous m'avez faites du 11 et du 14 de ce mois,1 m'ont été bien rendues. La façon dont vous agissez avec le sieur Durand et celle dont vous vous êtes pris pour vous expliquer avec le duc de Newcastle à l'égard des affaires du Nord, a toute mon approbation, et je conviens qu'on ne saurait y procéder avec plus de sagesse et de prudence que vous l'avez fait; aussi m'attends-je à plus d'éclaircissements encore que vous saurez tirer de celui-ci et du duc de Bedford.

En attendant, pour vous aider à en tirer l'affaire tout-à-fait au clair et pénétrer les véritables intentions de l'Angleterre dans ceci, il faut que je vous dise, quoique sous le sceau du dernier secret et pour votre direction seule, que j'ai trouvé moyen de savoir authentiquement tout ce qui s'est passé jusqu'ici entre les deux cours impériales et celle d'Angleterre, concernant les affaires du Nord2...

Je vous recommande d'être bien attentif jusqu'aux moindres circonstances, et de me mander jusqu'aux bagatelles que vous remarquerez des ducs de Newcastie et de Bedford, puisque tout m'est intéressant dans ce moment critique et me sert à diriger la conduite que j'ai à tenir, et à régler les mesures que je dois prendre.

Federic.

Nach dem Concept.


3567. AU SECRÉTAIRE LEVEAUX A VARSOVIE.

Potsdam, 25 mars 1749.

Vous dites dans votre dépêche du 15 de ce mois que le palatin de Belcz3 serait bien aise de me venir faire sa cour lors de son prochain passage par mes États; mais vous devez l'en dissuader de bonne manière et avec grâce, en lui donnant poliment à connaître que, comme la cour de Dresde ne laisserait à coup sûr que d'en puiser des soupçons contre lui, ce qui ne ferait que nuire à ses affaires, il me semblait assez qu'il serait de la prudence qu'il se conformât là-dessus aux circonstances présentes, qui paraissaient vouloir qu'il me ménageât à un autre temps plus favorable la vraie satisfaction et plaisir que sans cela je ressentirais toujours à le voir.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 452.

2 Es folgt die in dem Immediaterlasse an Chambrier (Nr. 3565) enthaltene Mittheilung, die unter demselben Datum auch dem Freiherrn von der Goltz in Moskau und unter dem 29. März dem Grafen Podewils in Wien (vergl. S. 462 Anm. 2) und von Rohd in Stockholm gemacht wird, dem letzteren mit der Massgabe, von dieser Nachricht nur mit Tessin und Rudenschöld, gegen das Versprechen der Geheimhaltung, zu sprechen. Vergl. auch Nr. 3572.

3 Graf Anton Potocki.