3170. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 26 juillet 1748.

Je veux bien que vous sachiez que les Autrichiens ont encore eu l'adresse de diriger et de faire jouer ainsi leurs ressorts qu'au moment qu'il est, il se rencontre beaucoup d'entorses qui font naître plusieurs difficultés pour le rétablissement de la bonne intelligence entre moi et l'Angleterre, dont selon votre dépêche du 9 de ce mois vous venez de faire confidence au lord Hyndford; car la cour de Vienne a trouvé moyen d'insinuer aux ministres anglais que, dès que l'Angleterre entrerait en alliance avec moi, il faudrait de nécessité qu'elle y accédât. Vous n'en donnerez cependant rien à connaître à milord Hyndford; plutôt continuerez-vous vos bons comportements envers lui, sans néanmoins que vous entriez en rien avec lui. On ne voit au surplus pas encore toutà-fait clair sur la destination des Russes auxiliaires, mais elle se développera, je crois, dans peu. En attendant, je puis vous donner quasi pour sûr qu'il n'y aura point de ministre de Russie d'admis au congrès d'Aix-la-Chapelle.

Federic.

Nach dem Concept.