3288. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A CELLE.

Potsdam, 7 octobre 1748.

J'ai reçu votre dépêche du 29 de septembre dernier. Le roi d'Angleterre n'est sans doute plus le maître de changer la moindre chose aux conditions de la paix qui va se conclure à Aix-la-Chapelle, et il faudra apparemment qu'il se prête là-dessus aux désirs de la France, et quand bien même la nation anglaise en jetterait des cris, il est à croire que des guinées données à propos y mettront bon ordre, pour les faire cesser des plus vite.

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Au reste, je vous recommande d'avance que, dès que vous serez arrivé à Londres, vous ayez à cœur l'affaire de l'indemnisation de mes sujets marchands, des pertes qui leur ont été causées par les prises des armateurs et corsaires anglais, et que pour cet effet vous demandiez d'abord au secrétaire Michell les ordres et toutes les autres écritures qui y ont du rapport, afin qu'ainsi vous soyez à même de vous mettre entièrement au fait de tout ce qu'il faudra que vous sachiez pour insister de toutes vos forces sur l'entière indemnisation de mes sujets des pertes ci-dessus mentionnées.

Federic.

Nach dem Concept.