3319. A LA PRINCESSE ROYALE DE SUÈDE A STOCKHOLM.

Die Kronprinzessin von Schweden schreibt, Stockholm 22. October: „La copie de la lettre de Pétersbourg que vous avez bien voulu me communiquer,276-1 confirme le rapport que Wulfwenstjerna a donné, à la vérité, en dernier lieu... Ce qu'il y a de sûr, est que l'on use ici de tous les ménagements possibles pour ne point donner d'ombrage; mais c'est un jeu des mal intentionnés, qui sont bien aises de couvrir leurs mauvaises menées avec le Danemark et la Russie sous le prétexte de la crainte de perdre leur liberté imaginaire, et qui par cette raison débitent dedans et dehors du pays des faussetés qui ne peuvent tourner, à la fin, qu'à leur perte et à celle du royaume. Vous pouvez être assuré que les mesures que l'on a prises sont des plus sages et des plus modérées. Les Universaux ne seront convoqués, après la mort du Roi, que simplement pour assister au couronnement, ce qui les tranquillisera selon toute apparence; et ce ne sera qu'à leur arrivée que l'on, pourra juger au juste de leurs intentions et de leur bonne volonté, qui réglera ensuite la conduite que l'on aura à tenir.“

[Potsdam, 2 novembre 1748].

Le parti que vous prenez est sans contredit le plus sage. Je n'ai donc plus à craindre de votre côté; mais il peut y avoir des étourdis dans le parti national qui, par les meilleures intentions du monde, pourraient outrer les choses. Il sera absolument nécessaire de veiller sur eux dans la Diète de succession, afin qu'un zèle mal entendu ne vous expose pas mal à propos. Je vous assure qu'autant que je désapprouve le changement du gouvernement dans les circonstances présentes, autant vous animerai-je à y travailler dès que les conjonctures sembleront le favoriser. Nous ne pouvons pas nager contre l'eau, mais un vent propice nous fera regagner par la vitesse le temps que la bourrasque nous a obligé de rester dans le port.

Federic.

Nach dem eigenhändigen Concept.



276-1 Vergl. S. 243.