3320. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 2 novembre 1748.

Pour éviter ici toute redite, je me réfère, sur ce que vous continuez de me mander par votre dépêche du 22 d'octobre dernier de ce con<277>grès général dont l'idée est venue au comte Tessin, à ce que je vous en ai dit par ma dépêche du dernier ordinaire, et je suis toujours d'opinion que la poursuite de cette idée serait non seulement souverainement nuisible aux intérêts de la Suède, mais même outre cela impraticable pour être mise en exécution. Il me revient fort, au reste, qu'on veuille continuer en Suède de travailler sur le même plan qu'on a suivi depuis la dernière Diète, et je suis tout persuadé que, si en cas de mort du Roi on ne veut pas se prendre à tâche en Suède d'y faire des changements ou des innovations à la forme présente du gouvernement, on n'y aura absolument rien à craindre ni de la part de la Russie ni de celle du Danemark; tout ainsi que, si l'on y entreprenait quelque chose de pareil, il en résulterait inévitablement de grands troubles, qui pourraient avoir des suites extrêmement scabreuses et dangereuses pour la Suède.

Federic.

Nach dem Concept.