3421. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A VARSOVIE.

Berlin, 11 janvier 1749.

J'ai reçu votre dépêche du 1er de ce mois. Quant au mémoire y joint du baron Töckölly, vous le remercierez bien poliment de la bonne volonté qu'il y témoigne pour entrer dans mon service, et vous lui direz que, comme il n'y avait actuellement point de places vacantes dans mon armée qui fussent propres pour qu'il y pût être employé, c'était à regret que je me voyais obligé de le refuser.

Je veux bien croire que les Autrichiens peuvent être intentionnés de tâcher de faire monter, après le décès du roi de Pologne, le prince<340> Charles de Lorraine sur le trône de Pologne. Je ne comprends cependant trop pourquoi les Czartoryski et le comte de Brühl entreraient dans un semblable projet, et pourquoi ils ne souhaiteraient pas plutôt qu'un prince de Saxe, fils du roi de Pologne, montât un jour, après la mort de ce Roi, sur son trône, préférablement au prince lorrain. Après tout, la vérité est qu'il ne dépendra point des Polonais, dès qu'il s'agira d'élire un roi de Pologne, quel prince ils voudront avoir pour roi, mais que, si l'Autriche et la Russie ne peuvent s'accorder et rester d'accord là-dessus, il leur sera difficile, à elles, de faire tomber leur couronne sur celui qu'elles souhaiteront le mieux.

Federic.

Nach dem Concept.