3505. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.

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Klinggräffen berichtet, London 18. Februar: „Le ministre de Russie reçoit des courriers et continue à se donner de grands mouvements, et je ne doute nulle-

Berlin, 4 mars 1749.

Quoique la dépêche que vous m'avez faite du 18 février, n'ait pas laissé de me donner de nou-

ment des bonnes dispositions du Koi, du duc de Newcastle et du baron de Münchhausen pour des réponses favorables à donner à ce ministre; mais il faudra un peu brider ses inclinations par la raison... que le parti de la cour n'osera pas pousser, dès le commencement, à la levée de boucliers, et je crois qu'on se contentera d'abord de ne point porter d'empêchement à ce qui pourrait arriver dans le Nord, et de n'y prendre part que selon des circonstances. On garde là-dessus un secret impénétrable. Si j'osais parler, on éclaircirait les choses plus solidement.“

velles lumières sur les desseins que les deux cours impériales avec celle d'Angleterre peuvent avoir relativement aux affaires du Nord, je n'en sais cependant pas encore assez développer les choses qui se brassent entre ces cours-là à cet égard. Mais comme je vous ai permis par ma dernière dépêche de vous en expliquer avec le ministère d'Angleterre,402-1 j'espère que vous en tirerez quelque chose au moins qui me fera voir plus clair dans les machinations et desseins des puissances susdites contre la tranquillité du Nord. D'ailleurs, je veux bien vous dire qu'il y a à espérer que la cour de France fera faire une déclaration vigoureuse à celles de Londres et de Danemark, portant qu'elle ne souffrira jamais qu'on troublât de nouveau la paix, dans le Nord, ou qu'on attaquât un de ses alliés, et qu'en ce cas-là elle était résolue de s'y opposer de toutes ses forces; mais comme la chose n'est pas sûre encore que la France fera effectivement cette déclaration, quoiqu'il y ait beaucoup d'apparence qu'elle sera réalisée, je n'ai voulu que vous en avertir préalablement en confidence, me réservant de vous en donner des nouvelles, dès que je le pourrai faire avec certitude. Comme je vous ai fait avertir que la cour de Vienne doit être intentionnée d'envoyer le général Pretlack en Angleterre, je vous dirai encore que, si cette mission se fait effectivement, vous devez tâcher d'éclaircir de près cet homme-là, dont les commissions ne sauraient être autres que d'entraîner le roi d'Angleterre dans les idées pernicieuses de la cour de Vienne.

Federic.

Nach dem Concept.



402-1 Vergl. S. 397.