3651. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Schweidnitz, 10 mai 1749.

Je viens de recevoir les dépêches que vous m'avez faites du 5 de ce mois, sur lesquelles je vous dirai que je ne saurais qu'applaudir à la résolution que la cour de Suède a prise de nommer le baron de Hamilton pour l'envoyer à celle de Londres.

Je ne crois pas que mes intérêts perdront par l'événement qui vient d'arriver à la cour de France par rapport au renvoi du comte de Maurepas; j'espère plutôt d'y gagner, ce ministre ne m'ayant point paru être dans de bons sentiments à mon égard.

Quant aux insinuations que le marquis de Valory vous a faites en conséquence de la dépêche qui lui a été apportée par un courrier,523-2 je<524> vous en parlerai à mon retour à Berlin où nous pourrons nous concerter sur tout ceci avec ledit marquis.

Je vous adresse la réponse que je viens de faire au margrave de Schwedt avec une lettre à la Margrave, que vous ferez parvenir à leur direction. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



523-2 Podewils' Bericht vom 5. Mai sagt: „La fin de la dépêche roulait sur l'importance de certains ménagements et liaisons secrets à prendre entre Votre Majesté et la Porte Ottomane, qui lui pourrait être avec le temps d'un prix et d'un avantage infini, vis-à-vis des cours de Vienne et de Russie. Le marquis de Puyzieulx ajoute que, s'il lui était permis de s'expliquer librement, il trouvait que Votre Majesté poussait la délicatesse et la circonspection sur cet article un peu trop loin; qu'il y aurait moyen de prendre des arrangements pour dérober à toutes les autres puissances la connaissance de ce qui se traiterait là-dessus secrètement, soit par le canal de la France ou celui de la Suède, avec la Porte.“ Vergl. S. 307.