<129> la physiognomie assez grêle et peu significative. Il est parvenu dans le service jusqu'au grade de maréchal de camp, qu'il a obtenu en 1740. N'ayant pas été employé pendant la dernière guerre, il n'a pas eu de réputation distinguée comme militaire, et on n'avait pas imaginé qu'il dût jamais être mis à portée à l'acquérir comme ministre. En effet, on ne lui. connaît pas jusqu'à présent les talents estimés nécessaires pour ce métier. Il a très peu de connaissances des affaires publiques, il passe pour avoir l'esprit faux, il est altier et autant prévenu que gentilhomme de France en faveur de la noblesse, de son extraction, sur laquelle il aime à parler peut-être plus que sur aucune autre matière. Il a cependant la bonne qualité de ne pas avoir la même prévention sur sa capacité. Il avoue assez ingénument qu'il n'espère de réussir que par sa modestie et sa droiture. L'on dit qu'il appuie jusqu'à présent beaucoup sur ce dernier article, disant en toutes occasions qu'il croit la ruse, la finesse et la fausseté aussi inutiles dans les négociations qu'indignes d'un honnête homme négociateur. Il est parent du marquis de Puyzieulx par sa femme, qui est fille du maréchal d'Harcourt, et il n'aura jamais sur les affaires d'autres principes que ceux qui lui seront dictés par ce ministre. Il est à présumer qu'il ne se laissera pas subjuguer de la cour de Vienne à l'exemple du sieur Blondel, parceque les caresses et les distinctions qui ont pu séduire ce dernier, ne seront regardées par lui que comme des choses dues à son caractère et à sa naissance. Il est, au surplus, fort rangé dans ses affaires, il jouit de 60,000 livres de revenus et il dit ouvertement qu'il veut bien les manger à Vienne avec ce que le Roi son maître lui donnera, mais qu'il n'est point d'humeur à se ruiner pour faire parler de sa dépense.

Federic.

Nach dem Concept.


3914. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Diestel berichtet, Kopenhagen 30. September: „J'ai dit ce matin à l'abbé Lemaire ce que Votre Majesté a daigné me marquer par l'ordre de cabinet du 23 de ce mois … Il m'a répondu qu'il importait extrêmement pour le succès de cette négociation d'attendre encore quelque temps avant que de l'entamer; qu'on avait à faire à une cour timide … et que l'affaire pourrait échouer, si on la mettrait trop tôt en mouvement.“

Potsdam, 8. October 1749.

Es haben Se. Königl. Majestät bei Gelegenheit dessen, so der p. Diestel in seiner Relation vom 30. vorigen Monates von denen Aeusserungen, so der französische Minister Lemaire gegen ihn gethan, berichtet hat, mir befohlen an Ew. Excellenz zu melden, wie zufolge dessen Sie also resolviret hätten, die Sache wegen der mit der Kron Dänemark zu errichtenden Alliance vor der Hand noch nicht zu pressiren, sondern den Insinuationen des Abbé Lemaire zu folgen; weshalb denn Ew. Excellenz besorgen würden,