<295> l'estime particulière que j'ai pour vous, qu'un moyen de vous rappeler une époque dont je me souviendrai toujours moi-même avec un nouveau plaisir. Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der von Valory eingesandten Abschrift im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.


4187. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 17 mars 1750,

Pour vous répondre à ce que le marquis de Puyzieulx vous a dit relativement aux affaires du Nord, en conséquence de la dépêche que vous m'avez faite à la date du 6 de ce mois, je vous dirai que mes ministres résidants aux cours de Londres, de Vienne et de Pétersbourg ont ordres de faire de ma part ces déclarations que la cour de France a désiré que je les fisse faire, et que j'estime que, quand celle-ci vous arrivera, M. de Puyzieulx sera peut-être déjà informé des réponses que les cours de Londres et de Vienne y ont données. Que pour ce qui regarde les mesures à prendre au cas que la Russie voulût pousser à l'extrémité la Suède, je vous ai déjà informé1 que, ce cas existant, je remplirai exactement les obligations où je suis par mon traité d'alliance avec la couronne de Suède et lui fournirai le corps de troupes auxiliaires qui y est stipulé. Qu'au surplus, j'attends de quelle façon le comte Tyrconnell ou le marquis de Valory s'expliqueront envers moi sur les intentions de la France, pour me déclarer là-dessus. Ce que vous pouvez bien dire à M. de Puyzieulx, quand il reviendra avec vous à ces propos.

Au surplus, vous devez insinuer, à cette occasion-là, à ce ministre, bien que d'une manière très polie et convenable, que je n'étais pas aussi boute-feu que mes ennemis l'avaient voulu faire accroire à la France, et qu'on verrait clairement que je n'étais nullement celui qui soufflais le feu ni qui pensais à précipiter les choses. Aussi me flatté-je que la défiance envers moi dont le ministère de France a laissé entrevoir autrefois d'être imbu à ce sujet, aura présentement diminué de beaucoup.

Au reste, je vous ai déjà fait instruire de la nouvelle qui nous est venue d'un traité de subsides nouvellement conclu entre les Puissances maritimes et l'électeur de Cologne. Cette nouvelle s'est confirmée depuis, et l'on marque que ce traité a été signé pour le terme de quatre années, contre un subside annuel de 400,000 écus, dont le roi d'Angleterre comme électeur d'Hanovre payera la moitié, et la république de Hollande l'autre. Comme je ne doute pas que M. de Puyzieulx n'en soit plus amplement informé, vous devez lui faire observer, à quelque occasion convenable, que j'étais disposé à croire qu'il ne s'agissait peut-être pas dans ce traité autant des troupes que l'Électeur



1 Vergl. S. 285.