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arguments déjà pleinement discutés et détruits … Mais ce qu'il y a de plus essentiel dans la pièce ci-jointe, c'est que la cour de Vienne y prétend indiquer à Votre Majesté un moyen de terminer promptement l'ouvrage de la garantie de l'Empire; c'est qu'il Lui plaise de faire faire les demarches nécessaires en Angleterre, pour obtenir de Sa Majesté Britannique une garantie pour le traité de Dresde dans, toute son étendue, de la manière qu'elle a été stipulée dans le neuvième article du même traité,1 et en France, pour engager cette couronne à donner une déclaration qu'elle entend le vingtième article du traité d'Aix-la-Chapelle2 par lequel la Silésie et le comté de Glatz ont été garantis à Votre Majesté, dans le sens de la déclaration du comte de Kaunitz,3 c'est-à-dire que cette garantie s'étend pareillement sur le traité de Dresde dans toute son étendue; que les choses sont déjà tellement préparées en Angleterre que Sa Majesté Britannique ne fera nulle difficulté d'accorder la garantie en question, dès que Votre Majesté voudra la demander, et que le marquis de Puyzieulx, ayant été sondé par le sieur Mareschal sur la déclaration qu'on souhaitait de sa cour, ne l'a nullement refusée4

erfüllen, so ist die mauvaise Foi von ihrer Seite; uns aber können sie alsdann auch nicht verdenken, dass wenn sie von ihrer Seite ihre Engagements nicht adimpliren, wir unsererseits auch gewisse ihnen convenirende Punkte suspendiren.

Dieses müssen sie ihnen convenablement antworten und solches mit soliden und gründlichen Raisons ausführen, welche unser Procédé vor der ganzen Welt legitimiren, sie aber ihres Unfugs überzeugen.

Mündliche Resolution. Nach Aufzeichnung des Cabinetssecretärs.


4197. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 24 mars 1750.

Je viens de recevoir votre dépêche du 13 de ce mois. Depuis la dernière que je vous ai faite, j'ai reçu tant de différentes nouvelles qui me marquent une forte crise dans les affaires de l'Europe et qui réveillent mon attention sur le pli qu'elles sauraient prendre. En conséquence de celles qui me sont parvenues de Russie, l'on doit estimer que le chancelier Bestushew n'est pas encore aussi décidé pour la guerre qu'il le voudrait paraître, qu'il était sûr et constaté qu'il répliquera en termes arrogants et menaçants à la dernière réponse que la Suède a faite au sieur Panin, qu'il continuera ses agaceries à celle-ci et qu'il les appuiera par force de démonstrations, mais que jusqu'ici il n'y avait pas d'apparence qu'il voudrait pousser les affaires à une rupture ouverte avec la Suède et qu'au moins les apparences étaient qu'il commencerait



1 Vergl. Bd. V, 166 Anm. 1.

2 Vergl. Bd. VI, 225 Anm. 2; 270.

3 Vergl. Bd. VI, 189 Anm. 1.

4 Vergl. S. 96. 326.