<365> pour parvenir à ses vues, sera obligée de fléchir, et que du moins cette année-ci s'écoulera encore sans qu'il y aura quelque rupture ouverte.

Federic.

Nach dem Concept.


4289. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 2 mai 1750.

J'ai bien reçu la relation que vous m'avez faite du 20 du mois passé d'avril. J'ai vu avec satisfaction que ma résolution de faire de concert et conjointement avec le roi de 'Danemark cette déclaration à la Russie que la France désire,1 ait fait plaisir à M. de Puyzieulx. Celle que Sa Majesté Danoise a fait actuellement faire à la cour de Vienne,2 a bien intrigué celle-ci et au point qu'elle n'a pas pu cacher le chagrin qu'elle en a, envers le chargé du Danemark, et, si j'ose pleinement ajouter foi à ce que mes dernières lettres de Londres m'apprennent, le roi d'Angleterre et son ministère commencent à appréhender les suites qui sauraient résulter des déclarations fermes et vigoureuses de la France, et d'être inquiets sur l'étroite intelligence qui règne heureusement entre la France et ses alliés. On a, dit-on, résolu de faire partir incessamment le chevalier Williams pour résider à ma cour, afin de faire, à ce qu'on prétend, des protestations sur l'envie qu'on a de maintenir la tranquillité du Nord, et le duc de Newcastle doit s'épuiser en assurances envers le marquis de Mirepoix sur la droiture des sentiments du roi d'Angleterre à cet égard, ainsi qu'il apparaît de tout ceci et de ce que je vous ai déjà mandé par ma dépêche de l'ordinaire dernier, que la fermeté dont la France a agi à cette occasion, fera plier ses ennemis et anéantira tous les pernicieux desseins de la Russie et de ceux qui y étaient entrés.

Pour ce qui. est du comte de Tyrconnell, je vous renvoie à ce que je vous ai ordonné à son sujet en conséquence de ma dépêche de l'ordinaire dernier, dont vous tâcherez de vous acquitter habilement. Et quant au marquis de Valory, je lui donnerai à son départ une lettre au roi de France, pour le lui recommander avec instance,3 quoique je m'y prendrai de la façon que qui que soit n'en saura point être choqué.

Au surplus, je suis véritablement fâché de ce que je ne puis plus accorder la charge de chancelier de la principauté de Neufchâtel à celui pour lequel vous venez de vous intéresser.4 J'aurais sûrement réfléchi, préférablement à tout autre, sur celui que- vous m'avez proposé, si je n'avais pas disposé de cette charge,5 avant que votre lettre me fût rendue, de façon que je ne saurais plus me rétracter. Vous devez cependant compter que, si quelques autres occasions s'offrent où je pourrai vous faire plaisir, je les embrasserai volontiers, pour vous marquer les sentiments que j'ai pour vous.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 315.

2 Vergl. S. 338.

3 Vergl. S. 160. 220.

4 Chambrier empfahl für diese Stelle einen entfernten Verwandten.

5 Vergl. S. 356.