3798. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A DRESDE.

Potsdam, 8 août 1749.

Je n'ai point encore reçu d'avis que la cour de Russie ait fait faire aucune déclaration en Suède par son ministre y résidant qui eût quelque rapport à celle dont vous continuez de faire mention dans votre dépêche du 2 de ce mois; du moins mes lettres de Suède ne m'en ont-elles rien touché jusqu'à présent. Il est ainsi encore à savoir si la Russie fera une nouvelle déclaration en Suède et ce qu'en ce cas cette déclaration portera en substance.

Le Danemark venant en attendant de renouveler son état de subsides avec la France et ayant aussi conclu son traité d'alliance avec la Suède, il sera à voir présentement quelles impressions en résulteront sur la Russie et sur ses alliés, et si la Russie en changera de mesures ou non.

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Pour ce qui regarde la copie en question de l'état des dettes de la Steuer, ma grande curiosité n'est point simplement d'avoir tout le détail de ces dettes, mais je trouve nécessaire que vous tâchiez de m'en procurer copie, afin que je sache par là à quoi m'en tenir là-dessus avec la Saxe pour les mesures qu'il faudra que je prenne par rapport aux prétentions qui reviennent encore à mes sujets de ladite Steuer. C'est pourquoi vous y emploierez tout et ferez votre possible afin d'avoir la copie en question bien exacte et détaillée de l'état des dettes saxonnes.

Mon conseiller privé de guerre Eichel aura soin, au reste, au remboursement qui vous sera fait des 100 ducats que vous avez dépensés selon le contenu de votre post-scriptum, et il se concertera à cet égard avec le sieur Splitgerber.

Federic.

P. S.

Potsdam, 9 août 1749.

Ayant aussi vu, par votre dépêche du 5 de ce mois, ce que vous y rapportez au sujet des affaires du Nord, je veux bien vous y dire en réponse que le plus grand service que vous puissiez me rendre pendant la crise présente où en sont lesdites affaires, est que vous me mandiez fidèlement tout ce qui pourra vous en revenir par la suite.

C'est bien au reste un grand indice que la cour de Dresde est entièrement épuisée en fonds d'argent, que cette cour n'ait pu contenter le maréchal de Saxe sur ses prétentions,45-1 car le comte de Brühl n'aurait sans doute pas laissé que de vider très volontiers même jusques au fond toutes les caisses, seulement pour en être quitte.

Federic.

Nach dem Concept.



45-1 Vergl. S. 39.