3903. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 4 octobre 1749.

La dépêche que vous m'avez faite du 22 du septembre passé, m'a été bien rendue. Le sieur de Voss, mon ministre à Dresde, ayant fait son exacte justification par rapport à l'indiscrétion qu'on lui a imputée, je vous la fais communiquer par le rescrit du département des affaires étrangères qui vous va arriver par cet ordinaire. Comme je m'y suis expliqué bien amplement sur tout ce qui regarde cette affaire, j'espère que les ministres de France verront par là que tout n'a été que malentendu et babil. J'ai fait lire au marquis de Valory la dépêche du sieur Voss en original, qui a promis d'en faire son fidèle rapport, à sa cour et qui a reconnu que ce n'a été qu'une tracasserie que le comte<123> Brühl paraissait avoir faite par malice et à laquelle quelque mésentendu du maréchal de Saxe pourrait peut-être avoir fourni occasion. Voilà tout ce que j'ai pu faire pour faire revenir le ministère de France des préjugés dont il a été imbu contre ma façon d'agir et de penser.

Au surplus, vous pouvez être très assuré que je souhaite, plus que jamais le ministère de France ne le saura faire, la conservation de la paix, et qu'il n'y a rien de plus avantageux pour moi que sa durée, sur quoi vous pouvez compter hardiment.

Federic.

Nach dem Concept.