4057. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Berlin, 6 janvier 1750.

Tout ce que vous me rapportez en date du 23 de décembre dernier, est beau et bon; vous ne laisserez pourtant pas de dire de ma part aux ministres de Suède en confiance que je les faisais fort prier de ne point s'endormir à des dehors trompeurs, parceque je savais, à n'en pouvoir douter aucunement, que le comte Bestushew cachait encore des vues très dangereuses sous la convention que le sieur Panin devait offrir à la couronne de Suède; qu'eux, ministres de Suède, pouvaient se tenir assurés que la Russie ne manquerait sûrement pas de reprendre ses démonstrations ordinaires, tout comme auparavant, à l'approche du printemps prochain, et qu'elle ne discontinuerait pas de chicaner la Suède.

Qu'au reste ils pouvaient tenir comme très avérés les avis que je leur faisais communiquer214-1 et qu'ils pouvaient compter que Panin leur ferait à coup sûr la déclaration en question sur une double convention.

Federic.

Nach dem Concept.



214-1 Vergl. S. 181.