4133. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION ERNEST-JEAN DE VOSS A DRESDE.

Potsdam, 17 février 1750.

J'ai reçu votre dépêche du 10 de ce mois, et je suis du sentiment que le roi de Pologne a eu grande raison de décliner la proposition de mettre le prince Xavier du voyage de Pologne, puisque, s'il en eût pris la résolution, il n'aurait pu éviter d'irriter extrêmement par là la plus grande partie des Polonais.

Je suis convaincu, par ce que j'en sais, que Brühl et Keyserlingk sont tous les deux fondés en raison de faire un troc de leurs terres; car si les Russes n'ignoraient pas les liaisons qu'il y a entre Keyserlingk et le roi de Pologne et que celui-ci fût persuadé que Brühl est entièrement vendu aux Autrichiens, la Russie, tout ainsi que le roi de Pologne, se consoleraient sans doute facilement de leurs pertes.

Si les troupes saxonnes sont mises sur le pied de celles de la Russie, l'état complet de chaque compagnie se réduirait environ à sa quatrième partie, sans savoir jamais à combien le nombre s'en monte.

Federic.

Nach dem Concept.

<260>