4142. AU PRINCE DE PRUSSE A BERLIN.

Potsdam, 23 février 1750.

Mon cher frère. Je vous envoie avec bien du plaisir les passeports des chevaux que vous me demandez. Je ne doute pas, mon cher frère, que votre présence ne soit fort avantageuse à votre régiment et n'obvie à bien des négligences, qu'il est temps de redresser encore. Le proverbe dit que l'œil du maître engraisse le cheval, et le proverbe a raison, principalement dans le militaire, et chez nous l'exactitude et la grande discipline exigent un soin continuel; et si les premiers de l'État ne donnent pas le bon exemple, tous les autres se négligent dans leurs emplois.

Je souhaite que vous trouviez tout bien et en bon état, vous priant de me croire avec tendresse et estime, mon très cher frère, votre très fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.