4162. AU- CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION FRÉDÉRIC DE VOSS A COPENHAGUE.

Potsdam, 3 mars 1750.

J'ai été content d'apprendre par la dernière dépêche, que vous m'avez faite à la date du 24 du mois passé de février, que la cour de Danemark persiste dans les bons sentiments qu'elle a manifestés pour la conservation de la tranquillité du Nord, ainsi qu'on a tout lieu de se flatter que la Russie n'en aura rien à espérer qui puisse favoriser ses desseins.

Cependant, quelque abattement que le sieur de Korff fasse apparaître, je sais néanmoins que le chancelier de Russie, le comte Bestushew, se flatte encore de pouvoir faire refroidir le Danemark dans ses bonnes intentions vis-à-vis de la Suède, et mes lettres de Pétersbourg m'apprennent que ce chancelier se donne tous les mouvements possibles pour y réussir, et que dans cette vue-là on distingue à la cour de Pétersbourg le sieur de Cheusses d'une manière qu'on n'y est point accoutumé de pratiquer qu'envers des ministres des cours étrangères qui y sont les plus favorisées. Ce que je ne vous dis que pour votre direction seule, en vous recommandant, au reste, de veiller de bien près sur tout ce qui se passe là où vous êtes, et de continuer à m'en faire vos rapports.

Federic.

Nach dem Concept.

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