4201. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 24 mars 1750.

Présumant à présent qu'au temps que cette dépêche vous arrivera, le sieur de Goltz pourra être déjà parti de Pétersbourg, je vous accuse celle qu'il m'a faite encore à la date du 7 de ce mois, en vous disant que j'ai toujours été dans la persuasion que le comte Bestushew n'acquiescerait nullement à la réponse de Suède, donnée au sieur Panin sur sa dernière proposition. Mais ma principale attention est à présent de savoir exactement s'il se contentera de répliquer à la réponse susdite et d'agacer la Suède par des démonstrations, ou s'il poussera plus loin et parviendra à des extrémités; ce que vous devez tâcher d'éclaircir par tous les moyens dont vous saurez vous aviser, afin de pouvoir m'en faire un rapport exact. Au surplus, la façon dont l'ami connu a parlé au sieur de Goltz par rapport au dernier changement dans le ministère de la Porte Ottomane,306-2 fait assez voir qu'il a hésité de dire ses véritables sentiments à ce sujet.

Federic.

Nach dem Concept.



306-2 Woronzow hatte gegen Goltz geäussert: „Qu'on avait déjà vu tant d'autres révolutions de la même espèce en Turquie, et que d'ailleurs la Porte avait donné les assurances les plus fortes qu'elle entretiendrait soigneusement l'amitié avec l'impératrice de Russie.“