4252. AU MARQUIS DE VALORY, ENVOYÉ DE FRANCE, A BERLIN.

Potsdam, 14 avril 1750.

Monsieur le Marquis de Valory. J'ai reçu votre lettre du 14 de ce mois. Quand je vous ai demandé le secret sur les confidences que je vous ai faites en dernier lieu, je n'ai nullement pensé d'en vouloir exclure M. le comte de Tyrconnell, dont j'ai la satisfaction de connaître déjà les sentiments de droiture, pour ne pas être entièrement assuré que tout secret ne soit auprès de lui en très bonnes mains.

Vous me demandez d'ailleurs si je ne croyais pas qu'il convînt qu'il entrât en activité, en me remettant ses lettres de créance. Vous jugerez vous-même que je ne saurais nullement lui prescrire quelque chose là-dessus, et que c'est à vous et à M. le comte de vous concerter à cet égard, conformément aux instructions que votre cour lui a données, moi étant toujours prêt de lui donner son audience pour me remettre ses lettres de créance, dès qu'il lui plaira de me la demander selon ce qui est de l'usage.

Pour ce qui regarde M. le chevalier de La Touche,339-1 je suis bien aise de le savoir arrivé chez vous; je le crois d'ailleurs suffisamment<340> pourvu des instructions de votre cour pour qu'il ne me reste rien à y ajouter, de sorte que tout ce que je pourrais faire encore, serait de le charger d'une lettre pour ma sœur, la princesse royale de Suède.

Federic.

Nach dem Concept.



339-1 Vergl. S. 322.