4274. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Chambrier berichtet, Paris 13. April: „Il me parut que le marquis de Puyzieulx désirerait beaucoup qu'il lui vînt quelque chose de la Porte Ottomane de favorable, pour en imposer à la Russie et empêcher les mauvais desseins du chancelier Bestushew, dont on connaît ici toute l'étendue. Aussi lui rend-on bien le change.“

Potsdam, 25 avril 1750.

J'ai reçu votre dépêche du 13 de ce mois. C'a été le 22 que le marquis de Valory m'a présenté ses lettres de rappel et que le comte Tyrconnell est entré en activité sur sa mission. D. m'a donné toutes les bonnes assurances que j'aurais su souhaiter. Je verrai à présent

de quelle manière il cheminera, sans me prévenir en attendant ni pour ni contre lui.

J'attends avec quelque impatience quelles seront les nouvelles que la France recevra de Constantinople; celles qu'on en a disséminées jusqu'ici ailleurs, n'ont pas été trop satisfaisantes. Nos nouvelles de Russie continuent à nous assurer que jusqu'ici on n'y remue pas; l'on ajoute que les trois régiments à qui on avait ordonné de passer en Finlande se joindre là au corps de troupes russe, ne se sont pas mis encore en marche.

Je vous sais bon gré de l'anecdote que vous m'avez communiquée par rapport à la façon dont on pense là où vous êtes sur la Russie. Je ne suis point fâché que la France soit aigrie contre celle-là; aussi faut-il convenir que les Russes ont tout fait pour donner du chagrin à la France et qu'ils ont pris expressément à tâche de la choquer ouvertement.

Federic.

Nach dem Concept.

<356>