4294. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 5 mai 1750.

Il m'a été très agréable d'apprendre, par votre rapport du 18 d'avril dernier, que vous en êtes actuellement sur un aussi bon pied d'intelligence avec le comte de Lynar que vous me le marquez par ledit rapport, et le bien de mon service exige que vous tâchiez, autant qu'il dépendra de vous, de cultiver l'amitié de ce comte, de sorte qu'en cas même que la confiance se trouvât n'être pas entière et absolue entre vous, vous ayez toutefois à en conserver les dehors et à affecter une amitié intime pour le ministre danois, étant fort probable que pareille amitié, quoique affectée, ne laissera pas que de produire un bon effet, en tant que le Chancelier et sa clique présumeront de là que la cour de Danemark est d'intelligence avec moi.

Si, au reste, on était en quelque façon en peine, là où vous êtes, relativement à mon prochain voyage en Prusse, je n'en serais point fâché, mais je souhaiterais plutôt tout au contraire que ce voyage fît effectivement naître de l'appréhension en Russie.

Federic.

Nach dem Concept.

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