4318. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Berlin, 19 mai 1750.

Après vous avoir accusé la bonne réception de votre rapport du 2 de ce mois, je n'ai cette fois-ci qu'à vous dire que je suis sensible à la confidence que le comte Lynar vous témoigne, et que vous deviez cultiver soigneusement cette amitié et cette confidence, qui vous mettra<380> à même d'approfondir bien des choses qui, en défaut de cela, vous coûteraient bien de savoir.

Je conviens de la duplicité de la cour de Vienne,380-1 et j'ai appris par plus d'un canal combien cette cour se voit mortifiée de ce que les troubles qui ont menacé le Nord viennent de s'apaiser, quoiqu'elle dissimulait le mieux qu'elle pouvait le chagrin qu'elle en ressentait. Tout cela ne doit point vous relâcher dans votre attention sur tout ce qui se passe et s'intrigue là où vous êtes.

Ayant, au surplus, été informé de la nouvelle chicane que le chancelier Bestushew vous a faite pour éloigner votre audience auprès de l'Impératrice,380-2 j'y ai mis ordre et je vous renvoie sur cela au rescrit que vous recevrez du département des affaires étrangères.

Federic.

Nach dem Concept.



380-1 Vergl. die vorige Nummer.

380-2 Vergl. S. 378.